La Nouvelle-Écosse - en pleine découverte

 Soit du 7 septembre @ 1^e octobre

Nous sommes le lundi 7 septembre, c’est un jour férié aujourd’hui, mais on fera un peu d’école tout de même. Demain on veut visiter, marcher et surtout aller faire la demande de passeport pour Noémie. C’est notre priorité numéro un, lors de l’ouverture des bureaux de service Canada.

Le bonheur à Halifax c’est qu’il y a des quais gratuits à disposition des plaisanciers afin d’accoster avec nos embarcations et ceci de 8h à 23h à tous les jours. Il suffit d’avoir la place, aucune réservation n’est requise. Tout simplement génial ! Alors, nous nous sommes gâtés durant quatre jours.

Pour revenir au passeport. En théorie, les demandes sont acceptées seulement en mode urgence avec présentation de preuve qu’un voyage est planifié. On avait eu vent que ça prenait un rendez-vous et qu’il était difficile de faire une demande en ces temps lourds de COVID. Finalement, nous nous sommes rendus au bureau et le capitaine a pût négocier avec l’agent et finalement la demande nous a été accordé.

Ouf un lourd fardeau venait de libérer nos épaules. Le passeport serait livré pour le jeudi suivant. CÉLÉBRATION !

Ce mardi-là, nous a aussi permis de laver l’extérieur du bateau et de laisser les enfants jouer dans les jeux avec leurs amis de Darwin Sound. Il a fait beau et chaud. Ils ont bien profité de la place publique. C’est beau et plein de belles couleurs, ils ont eu chauds et le sommeil est arrivé plus rapidement ce soir-là !

des bancs de baleine !

Le quai gratuit

Le jeudi 10 septembre fût bien remplie également. Récupérer le passeport, rendez-vous à la banque pour notre compte américain et changer les sous des enfants en dollars américains également, Costco, remplir les bonbonnes de propane, retour de notre AIS chez Binnacle… Oui ça fait beaucoup, mais nous avons loué une voiture à deux familles pour faire tous ces déplacements. Ça faisait bizarre de se retrouver sur la route plutôt que sur l’eau. Les conducteurs étaient même surpris de la vitesse d’avancement hihihi

Le lendemain fût une belle journée aussi, de festivité. Un moussaillon de Darwin Sound fêtait son neuvième anniversaire ! Il souhaitait passer du temps avec nous. Donc, nous avons passé la majeure partie de notre journée avec eux. Activités à l’horaire : musée, retour à l’ancrage avec le fêté à bord et souper « surprise » à bord de Darwin Sound.

Une magnifique journée !

Elle finira dans un nouvel ancrage soit Wreck Cove, qui nous protègera pour le weekend des vents du Nord. Toujours autour de l’Île McNabs mais, plus aux abords de l’Atlantique.

Un fêté fier de nous avoir à sa table !

À cet ancrage, d’autres beaux sentiers nous ont conduit vers de beaux champs de bataille datant de la fin des années dix-huit cents. Très impressionnant ! Les enfants ont adoré. Nous en avions fait aussi quand nous étions au bout de l’île McNabs.

Ce weekend-là était aussi le temps de prendre rendez-vous chez la coiffeuse pour notre capitaine et futur capitaine. Bon sens ce que ça fait du bien. Qui a dit que la cuisinière n’avait pas plusieurs chapeaux ? 😉

Le lundi 14 septembre, nous retournons à Armdale, afin de valider si notre AIS est de nouveau opérationnel. Nous dormirons donc une nuit supplémentaire à mooring pour attendre le tout. Nous en profiterons pour ravitailler en produits frais. Le quai de service se libérera seulement le lendemain matin pour faire le plein d’essence et nettoyer les excréments d’oiseaux déposer sur pond durant la nuit, Burk ! Nous avons même surpris un aigle sur notre anémomètre en tête de mat, c’est FOU :-O

Alors, le mardi c’est un départ à 11h30, direction Rogues Roost. Nous avons passé presque deux semaines à Halifax. Notre plus long moment au même endroit depuis que nous avons quitté Québec. Rogues Roost, est un bel ancrage rocailleux qui nous permettra de prendre de magnifiques clichés photos. C’est aussi un endroit avec des passages très étroits. On y rencontrera Izzy, un voilier et son capitaine chevronné qui nous étonnera par les passes qu’il a empruntées pour se rendre à son point d’ancrage, ouff !! Nous avons eu de belles bourrasques de vent. Qui sait un avant-goût de Teddy ?

C’est le mercredi 16 septembre que nous apprendrons également que les frontières seront de nouveau fermées jusqu’au 21 octobre. Les douanes ici, nous confirment que nous devons quitter ou payer nos taxes afin de poursuivre la navigation en eaux Canadienne. Mais comme nous sommes en progression vers les États-Unis, ils nous demandent des comptes régulièrement pour connaître notre date de sortie selon les conditions météos.

On va y revenir sur notre passage en terrains américains…

Petite plage où l'on a découvert de beaux sentiers dans le bois

La vue sur notre baie d'ancrage

Nous avons levé l’ancre le vendredi 18 septembre afin de se diriger vers Ste-Margaret bay. La destination fût incertaine. L’idée était d’être protégé de l’ouragan Teddy et de progresser vers Shelburne pour récupérer notre AIS envoyé de Binnacle.

Alors, après plusieurs doutes, téléphones et questionnements divers nous avons suivi nos amis à la marina de Ste-Margaret sailing club. Nous y avons pris un mooring. La présence de nos amis, mais aussi l’invitation du responsable à un 6@8 volontaires nous ont convaincue de nous rendre à cet endroit. Cette soirée fût chargée de belles rencontres et surtout de l’information plus que pertinente pour un endroit très bien protégé. Après avoir reçu des offres de voiture, d’hébergement et même du coût de la soirée défrayé par un des plaisanciers, on se rend compte à quel point le monde des « voileux » est généreux.

Total Freedom à Mooring à St-Margaret

La marina le lendemain, sous un beau SOLEIL :-D

Teddy était attendu le mardi matin et garderait ses forts vents jusqu’au mercredi soir.

Le samedi en fin d’après-midi nous arriverons à Head Bay tout près de Upper Tantallon dans le fond de la baie de St-Margaret. Sérieusement un endroit parfait pour vivre notre premier passage d’ouragan. Étant le samedi, il reste deux jours afin de préparer le bateau aux vents attendus, soit 130km/h. Donc, le but ultime, attacher les voiles, défaire nos abris (dodger, bimini) vider et attacher tout ce qui peut partir dans le vent (kayak, paddel board, coussins, cordes, défenses, matériel de sauvetage, fines herbes, etc.). Disons que notre espace de vie fût un peu chargé à l’intérieur du bateau. Dans ces deux jours il fallait également remplir le frigo. Le lundi en fin d’après-midi tout était prêt. Même pour le moral des troupes !!!

Pour le moral des troupes, du bon beurre d'érable !

Bateau tout nu

Grande voile fiselée

Teddy nous a presque déçus. Nous nous attendions à plus de vents que ça. Nous avons eu un seul peak de 42 nœuds affichés (±80-85 km/h) le reste demeurait dans les 25-30 nœuds (±55 km/h). Total Freedom a bien réagi, notre ancrage a tenu le coup. Le seul point plus difficile était l’humidité et le froid. Le rude de la tempête était annoncé dans la nuit de mardi à mercredi, ce qui n’a pas eu lieu. À chaque rafale on se disait, oh là ça va pousser… bien non 25 nœuds. Bref, quand le calme est revenu mercredi midi, nous avions déjà tout ouvert pour ventiler et débuter les remises en place. En soirée, nous avons trinqué à la fin de l’ouragan avec notre bateau ami et nous étions tous d’accord : plus de peur que de mal ! Nous étions soit, très bien protégé ou Teddy n’était pas aussi fort que prévu ?!

Malgré tout nous avons su rester occupé durant la crise. Les heures scolaires prévues en matinée, nos après-midi et nos soirées était bien comblées... Jeux et films étaient au rendez-vous. 

Rummy et Rush hour

Jok Rummy, sudoku et dessin

un bon film collé

C’est le jeudi 24 septembre, en milieu de matinée, que nous avons pris la route vers Lunenberg. Nous avons adoré cet endroit. Des maisons colorées, de belles petites rues où il fait bon marché. C’est également là que nous avions la possibilité de voir le Blue Nose, ce bateau, symbole Canadian, qui figure sur les pièces de 10 sous. Dû au COVID nous ne pouvions malheureusement pas le visiter. À cette ville, il y a des quais gratuits, donc une facilité d’accès. Ici tout est en fin de saison et donc facile d’atteinte. Faire deux lavages et prendre quatre douches fût génial et dans le calme plat.

Le musée a été apprécié par nos moussaillons, un peu de poissons dans des aquariums et de l’histoire sur la pêche en général, cela fait le travail ! Nous avons aussi fait une halte dans une poissonnerie. On a eu le bonheur de goûter de l’espadon et de la joue de flétan frais. Avec un bon vin blanc c’était parfait pour clôturer cette belle journée !

notre arrivé à Lunenberg

Total Freedom au quai gratuit

Julien et son admiration pour le Blue Nose

Les belles pierres commémoratives des gens disparus en mer

Au musée !

 

Espadon et joue de Flétan

Un souper presque parfait !

Le samedi matin, 26 septembre, j’ai poussé le capitaine hors du lit pour quitter vers Shelburne et ainsi faire notre dernier déplacement en territoire canadien.

Malheureusement, une difficulté technique provenant du moteur à retarder notre départ. Plusieurs questionnements plus tard et une discussion avec le capitaine du Darwin Sound, le problème fût trouvé. La nature électronique d’une pièce de l’ordinateur du moteur tirait 40 ampères et mettait donc la batterie de démarrage inutilisable. Il a donc fallu débrancher ce connecteur et ainsi le démarrage du moteur fût possible. Donc, on quitte à 11h30 pour Port Mouton. Un parcours de 44 miles nautiques.

Nous avons profité d’une magnifique plage tout l’après-midi du dimanche.

Que du plaisir !!

Total Freedom nous attend sagement !

Le lundi 28 septembre en milieu d’avant-midi, on décolle pour un ancrage proche de Shelburne. Une belle navigation sous voile pour un total de 40 miles nautiques.

Le lendemain, mooring à la marina de Shelburne Harbour Yatch Club. Nous y serons pour deux nuits. Nous avons récupéré l’AIS et enfin tout fonctionne ou presque, nous n’affichons plus un bateau de plus de 2000 pieds, c’est au moins ça 😉

Le mercredi en journée nous avons connu une température plus intense que Teddy. Des vents soutenus de 25-30 nœuds avec de bonnes rafales. Ça brassait, disons-le !

Les quelques jours passer à cette marina nous permettent de recevoir plusieurs articles commandés en ligne et des documents provenant de Québec. Nous en avons profité pour faire l’épicerie d’aliments frais et consommation de base afin d’éviter de mettre le pied-à-terre en territoire américain.

Petit topo de nos dernières images ;-)

Pour faire un compte rendu de la situation aux États-Unis. Nous n’y sommes pas acceptés en tant que plaisancier canadien. Alors, le but sera de longer la côte est américaine afin de progresser vers les Bahamas. En cas d’urgence technique ou de forts vents les USA ne peuvent refuser notre arrêt où nous attendrons une nouvelle plage météo afin de poursuivre. On projette attendre à Norfolk que la période des ouragans s’achève et ainsi on vise l’eau turquoise début, mi-novembre.

Donc, nous voilà en route vers notre but ultime, la chaleur.

Départ prévu le vendredi 2 octobre en début de matinée à partir de Cape Negro Island.

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